Portrait

Née la 20 août 1975 à Bombay (Inde)
1998 Diplômée des Beaux-Arts du Mans
L'essentiel de ma peinture parle de la fragilité de l'être, du besoin d'exister en tant qu'individu parmi les autres.
Je représente des corps, tantôt solitaires, tantôt en groupe. Ces silhouettes aux contours incertains qui se serrent les unes contre les autres noyées dans une foule errante et tourbillonnantes restent finalement et désespérément solitaires. Elles s'accrochent à ce qu'elle peuvent pour exister.
Au gré de mon humeur, ces corps disparaissent, surgissent s'élèvent et jaillissent. Ce sont mes coups de pinceaux associés à la vitesse du geste qui les font renaître, tels des sentinelles surgies de l'intersection entre l'étincelle de l'esprit et le mouvement : tout cela jeté sur la toile l'espace d'une seconde.
Ces fulgurances venues de nulle part m'ouvrent des espaces sur le blanc de la toile.
Ils sont prêts à s’envoler vers les bureaux de la direction, les filiales à l’étranger - ou bien ils sont à deux doigts d’être mis au placard. Agressivité, ruse, humiliation, cruauté, séduction, cynisme, jalousie sont les outils de travail quotidiens de six cadres, six guerriers du monde de l’entreprise.
Push Up aborde la multinationale et le monde capitaliste au travers de trois duos, trois duels de têtes pensantes et dirigeantes de l’entreprise. Mais qui sont réellement ces humains derrière ces combats ? Y a-t-il une très grande contradiction entre ce qu’ils donnent à voir et ce qu’ils vivent à l’intérieur ? Schimmelpfennig donne aussi à entendre leurs doutes, leurs désirs, leurs regrets, leurs frustrations, leurs vertiges - et l’immense solitude dans laquelle tous ils se trouvent.
Seuls les deux concierges de l’entreprise semblent être – un peu - à l’écart de cet effondrement.